Cette édition a été confiée à Hervé Mikaeloff, consultant en art et commissaire d’exposition. Elle réunit 26 artistes internationaux – émergents et figures majeures de la scène actuelle et se tiendra sur les trois niveaux de la Maison Guerlain. Chaque œuvre rentre évidemment en résonnance subtile avec le thème de l’exposition. Certaines d’entre elle sont des créations inédites, produites spécialement pour l’occasion.

L’Impératrice Eugénie

A première vue rien ne relie Baudelaire et Guerlain, pourtant, tous deux entretiennent un lien étroit avec une seule et même personne : l’Impératrice Eugénie. Il y a 170 ans, fut créé le Flacon abeille pour l’Impératrice en personne, Flacon iconique et incontournable de la marque jusqu’à nos jours. Quelques années après seulement, les Fleurs du Mal, recueille de poésie emblématique de Baudelaire sortit. Scandales et acclamations, son ouvrage suscite tant l’admiration que la critique dans la société du XIXe siècle. Mais lorsque l’auteur est poursuivi pour « manque de pudeur » au tribunal, celui-ci va chercher l’aide de la femme qui le protège : l’Impératrice Eugénie. Lors du procès, la philanthrope plaide en sa faveur, créant ainsi un lien subtil entre Baudelaire et Guerlain.

Mais par cette exposition, Guerlain cherche également à explorer de nouveaux liens entre nature et création artistique. C’est le cas avec la fleur. Eternel symbole de beauté et de sensibilité, la fleur se reflète à la fois dans le titre de l’exposition et dans la recherche d’un lien avec l’art. Une ambiguïté subtile, voilà ce que cherchait la Maison avec cette exposition. La beauté, la sensualité, mais aussi un côté maléfique que l’on peut retrouver dans la fleur. C’est cette dualité que Guerlain cherche à explorer, à exposer. La vie et la mort, le spleen et l’idéal. Une exposition qui propose un voyage artistique comme philosophique, en quête de transcendance.