La 8ème édition de la Semaine du Cinéma Positif, événement annuel organisé à Cannes en parallèle du Festival International du Film, est dédiée à la présentation de films qui bouleversent notre vision du monde, inspirent une conscience sociale et encouragent un engagement civique global. 

Après une semaine de projections et de rencontres, le Prix du Cinéma Positif a été remis le 26 mai sur la plage du CNC, récompensant le long métrage le plus « positif » parmi les films en compétition officielle à Cannes. Ce prix est décerné par la Fondation Positive Planet, qui organise la Semaine du Cinéma Positif sous la présidence de son délégué général, Sam Bobino. La cérémonie s’est déroulée en présence de Jacques Attali, président de la Fondation Positive Planet, et d’Éric Judor, acteur et réalisateur qui a parrainé l’événement cette année.

L’événement a pour objectif de mettre en lumière un cinéma plus inclusif comme nous l’a confié Eric Judor lors de notre rencontre au Festival de Cannes. « Le concept qu’on a ici c’est d’inclure les gens qu’on n’a pas forcément l’habitude de voir au cinéma ou qui ont des difficultés à intégrer ce milieu. Aujourd’hui dans les métiers derrière la caméra, il n’y a pas beaucoup de gens issus de la diversité […] Le message c’est que c’est possible, c’est pas parce que t’es d’une certaine origine sociale ou ethnique que tu ne peux pas appartenir à ce métier là ».

La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania a reçu le Prix du Cinéma Positif 2023 pour son cinquième long métrage, Les Filles d’Olfa, qui marque ses débuts en compétition officielle à Cannes. Le film met en scène un casting prestigieux composé de Hend Sabri, Nour Karoui, Ichraq Matar, Majd Mastoura, Olfa Hamrouni, Eya Chikahoui, et Tayssir Chikhaoui. La musique du film est composée par Amine Bouhafa. Produit par Nadim Cheikhrouha et distribué en France par Jour2Fête, il sortira dans les salles françaises le 5 juillet 2023.

L’histoire conte le quotidien d’Olfa, une mère tunisienne de quatre filles, dont la vie est marquée par des périodes de lumière et d’obscurité. Et qui va être chamboulée par la disparition soudaine de ses deux filles aînées.

La réalisatrice Kaouther Ben Hania fait appel à des actrices professionnelles et à une approche cinématographique remarquable pour découvrir l’histoire d’Olfa et de ses filles. C’est une exploration intime qui aborde les thèmes de l’espoir, de la rébellion, de la violence, de la transmission et de la sororité, remettant en question les piliers fondamentaux de notre société.